Architecture textile
L'histoire textile a laissé des traces dans le paysage des Montagnes du Matin, et notamment dans l'architecture de certains bâtiments.
La boutique
Au temps du paysan-tisseur (du Moyen Age jusqu'au 19ème siècle), la plupart des habitants étaient agriculteurs. Le travail des champs leur prenait la majeure partie de leur temps. Mais, à la morte saison, l’hiver, pour amener un appoint de revenus dans le foyer, le paysan se faisait tisseur. Généralement il avait un métier à tisser (à bras* bien sûr) chez lui, situé dans une pièce appelée « boutique », avec un sol en terre battue pour assurer l’hygrométrie nécessaire au tissage.
L'ATELIER DE TISSAGE
Avec l'arrivée de l'électricité dans les années 1920-1930, le nombre de tisseurs à domicile se développe considérablement. Chacun possède un ou plusieurs métiers à tisser qu'il installe chez lui au rez-de-chaussée, dans un agrandissement ou bien dans un bâtiment indépendant aux alentours de la maison. Ces ateliers sont facilement reconnaissables par leurs grandes fenêtres, parfois encadrées de briques.
Les ateliers avec un toit en dents de scie (sheds*) indiquent des lieux de production plus importants, avec une dizaine de métiers et des employés.
Certains bâtiments sont agrémentés d'une génoise. Ces rangées de briques positionnées sous l'avancée du toit avaient pour fonction d'éloigner les eaux de pluie du mur. On raconte également que le nombre de rangées reflétait l'importance du propriétaire...
les usines
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le tissage s’industrialise grâce à de nouveaux
procédés mécaniques et des usines de tissage s’implantent dans de nombreux villages.
Celles du XIXème siècle ont comme caractéristiques les toits en dents de scie et les grandes fenêtres, alors que les usines du milieu du XXème siècle et d'aujourd'hui sont modernes, souvent construites à proximité ou en complément d'anciens bâtiments.